Radars de covoiturage, en voilà encore trois de plus et les PV arrivent!

Depuis que le premier radar de covoiturage a été installé en octobre 2020 près de Grenoble, ces nouveaux systèmes de contrôle n'ont cessé de se multiplier. Trois nouvelles machines viennent d'être installées ces dernières semaines, ce qui porte leur nombre total à quatorze.

Les voies réservées

Quand on parle de radar de covoiturage, c'est un raccourci ou un abus de langage parce qu'il ne contrôle pas que le covoiturage!

Il s'agit en fait d'un système de contrôle de l'utilisation de voies réservées. Et les voies réservées ne le sont pas qu'aux véhicules avec plusieurs occupants...

Comme on peut le voir sur les panneaux signalant ce nouveau type de voies, elles peuvent être réservées aux véhicules avec 2 personnes ou plus, aux véhicules à très faibles émissions, aux transports en commun ou encore aux taxis et autres véhicules de secours. Mais attention, ce n'est pas le cas partout. A Strasbourg par exemple, les véhicules non polluants ne sont pas autorisés sur ces voies. A Grenoble, ce sont les camions de plus de 3,5T qui ont interdiction de circuler sur ces voies, tout comme les autocars.

Un panneau signalant les véhicules autorisés sur la voie réservée

La voie réservée est parfois permanente mais la plupart du temps, son utilisation est réservée uniquement lorsque les panneaux lumineux la signalant sont allumés.

Panneau lumineux signalant une voie réservée

Il faut également savoir que l'activation d'une voie réservée s'accompagne parfois d'un abaissement de la limitation de vitesse. C'est le cas sur l'A7 au sud de Lyon ou encore sur l'A48 à Grenoble. Une limitation qui s'applique bien sûr à l'ensemble des voies de circulation.

Le radar de covoiturage

Pour vérifier la bonne utilisation des voies réservées, le radar de covoiturage doit effectuer plusieurs contrôles, il est donc équipé de multiples capteurs.

Il lit les plaques d'immatriculation avant et arrière des véhicules qui empruntent la voie grâce à un dispositif LAPI. Cela permet de déterminer leur catégorie en interrogeant la base « Certificat Qualité de l'Air » pour savoir si c'est un véhicule Crit'Air verte.

Il détermine le nombre d'occupants des véhicules notamment grâce à des caméras thermiques.

Un radar de covoiturage à Lyon

Lorsque le radar détecte une infraction, il enregistre plusieurs prises de vue du véhicule concerné. Ces clichés sont ensuite analysés par un agent de la police municipale qui peut déclencher la verbalisation si l'infraction est caractérisée. A ce jour, la phase de verbalisation à partir de ces radars n'a pas encore commencé, seules les forces de l'ordre peuvent verbaliser en constatant les infractions sur le terrain. Le montant de l'amende est fixé à 135 euros minoré à 90 euros en cas de paiement rapide et cela sans perte de point sur le permis.

Certains radars de covoiturage ne sont que des radars pédagogiques qui affichent un message de prévention destiné aux véhicules en infraction.

Panneau pédagogique signalant une infraction

Crédit photo : Pryntec

De nouveaux radars installés

Trois nouveaux radars de covoiturage viennent d'être installés ces dernières semaines, cela porte leur nombre total à quatorze.

Le premier a pris place à pris place sur la M35 à Schiltigheim près de Strasbourg. Sur cet axe, la voie réservée est active uniquement du lundi au vendredi de 6h à 10h et de 16h à 19h.

Le radar covoiturage de la M35 à Schiltigheim

Le deuxième a été installé sur l'A520 à Aubagne près de Marseille. Cette voie réservée est active en permanence avec une limitation de vitesse fixée à 50 km/h.

Le troisième est fraîchement installé sur l'A10 à Saint-Vincent-de-Paul près de Bordeaux.

Le radar de Strasbourg fait partie du plan de déploiement national décidé par l'Etat. A ce titre, il devrait commencer à distribuer des PV dans les toutes prochaines semaines comme son homologue de la M35 à Ostwald mais également comme ceux de Grenoble, Lyon, Lille, Rennes et Nantes. Une phase expérimentale mais avec verbalisation est prévue sur deux ans en 2024 et 2025.

Les radars de Marseille et de Bordeaux sont des radars pédagogiques qui n'ont pas vocation à verbaliser pour le moment.